Ce jour, comme tous les mots dits jours, je me connecte à ma
bécane, écrase comme un dingue la pédale du haut débit de mon ADSL « I am free » et surfe en mode Silver Surfer à toute blinde sur mes
sites préférés !
Je baguenaude comme d’ordinaire sur la page ô combien plombante des
faits divers et variés de 20 Minutes (j’ai déserté LeParisien
depuis qu’ils taxent leurs lectures), ô combien bandante de Vogue,
ô combien redondante de Screen Rant, et leurs infos/intox à la
minute de rachat de franchises par Disney (Sony-Spider-Man ne devraient guère
tarder à se faire avaler par la petite souris), ô combien flippante de Reporterre,
ce site qui n’annonce que des catastrophes climatiques, ô combien lyrique des Chroniques
des Fontaines,cette revue
qui vous veut du bien, ô combien vomitive d’Emmanuel Macron, et conclue,
histoire de reprendre des couleurs, comme vous mes coquins, par un reluquage
pas discret du tout des charmantes vidéos de la non moins enchanteresse, Bertille des
Fontaines.
Subitement, un étrange grésillement anal dérange ma méditation
matinale. Parano de profession, je mate mon débit et constate avec dépit qu’il tourne
au ralenti… Là, je farfouille dans mes programmes, navigateurs, historiques, Aux
armes et cætera, en quête de cookies
suspects pas du tout moelleux, de Malwares
malicieux et découvre avec effroi (chair de poule assurée) l’envers du décor de
ma vie d’écrivailleur du Net !
Une minuscule application de rien du tout, inoffensive en apparence
(comme souvent les petites personnes), « Elicron », c’est son nom, s’est
installée, comme ça, en loucedé dans un registre de mon Personal Computer (qui dit personnel, dit « vie privée »,
notion complètement périmée dans ce monde voyeuriste sous X). En bon obsédé, je
fais mes petites recherches, avec les yeux aussi exorbités que ceux de Gene
Hackman dans Conversation secrète (The conversation) de Coppola, écope d’une
peine de quatre nuits blanches et finis (bénis soient les dieux des coriaces)
par épingler l’identité de l’enfoiré qui se croit « chez lui chez moi »
quand il espionne mes allers et venues quotidiennes sur le Net, enfer ou paradis,
selon les phases lunaires (suis-je bien clair ? rien n’est moins sûr…) Depuis,
je vois flou, Alain Afflelou, et, pareil à Woody Allen, suis en mode Out of focus.
Cette application, revenons à nos moutons laineux, est un programme téléguidé depuis le sommet de (je n’en crois pas mes yeux, ni mes dextres au moment où j’écris ce mot divin olympien) l’ELYSEE (j’en perds mes accents) !
FUCK FUCK FUCK ! Je savais que jamais je n’aurais dû chercher
la petite bête à la Bête en chef, le roi de l’intox, le prince des damnés, le
pape des trucs pas nets du genre qui vous dit vos quatre vérités par devant
tandis qu’il vous encule par derrière, Emmanuel Macron, himself…
Suite à cette flippante découverte, je vire d’un coup de pied
virtuel l’intrus saugrenu de ma baraque et reprends mes Affreuses lectures online, l’esprit libéré, délivré, allégé
d’un mauvais gaz, en bon esclave de cette quotidienneté que j’aime tant…
Bref, chers Affreux Amateurs, vous l’aurez pigé, espionner son
voisin est devenu tendance, moucharder son co-worker
encore plus ! Alors, un conseil, mes Amis, faites comme Macron, planquez
des mouchards dans les recoins de votre entourage, vous verrez, ça comblera en
direct, et en live, le vide de vos
culs encroutés devant les programmes originaux (pompés ailleurs) de NetFlix.
« Sois proche de tes amis, et
encore plus proche de tes ennemis » Michael Corleone (The Godfather).
Ci-dessous la news qui m’a
inspiré cette fiction personnelle, qui, pour le coup, est de la pure réalité :
ou comment Macron se la joue Harry S.Truman avec son gouvernement :
Pendant ce temps, Edward Snowden, le mec qui a dévoilé au
grand public le système de surveillance de la NSA, la puissante agence de
renseignement américaine, et mis le pied dans l’engrenage du flicage de vos
balades sur le Net et propulsé vers les étoiles le business des VPN,
croupit encore et toujours dans un goulag (ou presque) soviétique depuis 2013,
parce que personne, pas même la France, championne des libertés et de la
fraternité quand il s’agit de couper des têtes, n’a eu le courage de lui
accorder un droit d’asile :